Recette

Nicolas

C’est un post un peu différent que je m’apprête à faire aujourd’hui.

On ne parlera pas de recette, ni de voyage ni de déco mais de famille. Après tout, ma motivation autour de ce blog était de partager des recettes et des traditions familiales pour les faire perdurer malgré l’absence, right?

Cette dernière semaine a été particulièrement éprouvante pour ma famille, et nous avons perdu aujourd’hui mon cousin Nicolas.

Les tragédies peuvent éloigner ou rapprocher les membres d’une famille et nous avons toujours le choix de pardonner et d’aller de l’avant ou de rester sur nos positions. Cependant, garder de la rancune comme le disait si bien mon neveu de 9 ans tout à l’heure, c’est comme une ancre de bateau qui nous alourdit le coeur et nous empêche d’avancer. Oui je sais mon neveu est un poète, et un petit être tellement brillant pour son âge:)

J’avais envie de rendre hommage à mon cousin à ma façon aujourd’hui et de remplacer la rancune par le pardon.

Je ne connaissais pas beaucoup Nicolas, nous n’étions pas de la même génération, ni de la même région et pourtant…

Il était un cousin, ou plutôt MON cousin, mon grand, mon beau et talentueux cousin.

Il avait cette facilité innée d’être toujours vrai et authentique.

Il savait tout faire ! Chanter, jouer de la guitare, peindre, dessiner et même cuisiner, comme j’ai pu le découvrir lors de notre dernier skype ou il faisait ses pizzas maisons.

Il me portait sur ses hautes épaules quand j’étais petite et a toujours susciter mon admiration d’enfant.

Il était un père, un frère, un fils, un ami et un cousin aimant.

Il a toujours eu cette gentillesse sincère avec moi qui a fait que malgré la distance, je le porter et le porterai toujours dans mon cœur.

C’est étonnant de voir à quel point des personnes ont de l’influence dans nos vies sans en faire parti au quotidien.

De tous les appels que j’ai pu recevoir après le décès de mon père, je ne me rappelle étonnement que du sien. Son témoignage d’affection m’avait particulièrement marqué et énormément touché et je pense qu’il ne s’en était jamais vraiment rendu compte.

Il ne voulait pas nous laisser savoir sa maladie pour nous protéger, retarder notre tristesse, notre douleur et ne pas susciter de pitié.

Ah, cette fameuse pitié !

Dans notre famille, si souvent touchée par les drames, la maladie, l’abandon et l’absence, cette tristesse c’est transformé en force.

Une force instinctive, et viscérale qui nous pousse à vivre notre vie en superlatif. Vivre la vie pleinement, et se faire un point d’honneur de profiter de chaque moment, d’aimer pleinement et surtout de ne pas regretter.

 Certainement pour déjouer cette fatalité et malédiction qui ne semblent pas vouloir s’envoler.

Je te souhaite un beau voyage Nicolas. Je t’imagine déjà chanter et jouer de la musique tzigane en repeignant les portes du paradis à ta façon tout en retrouvant tous ceux qui nous ont quitté. Cette belle image, m’aidera de continuer à sourire et apercevoir un avenir lumineux et pleins d’espoir.

Tu vas me manquer.

Je t’aime

Ta petite cousine, Stéphanie

2 réflexions au sujet de « Nicolas »

  1. Chère Stéphanie, tu as toute ma sympathie et mes pensées se tournent vers toi… tout ce que tu dis des liens familiaux est tellement vrai. Quand tout le reste disparaît au détour de la vie, les membres de notre clan, de notre famille, même éloignés, même décédés, continuent de nous influencer et de nous soutenir. Les fils sont invisibles mais ce sont des câbles d’éternité. Merci du partage. Prenons soin les uns des autres ! Julie C.

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